Au xvie siècle, le seul établissement solide est la Nouvelle-France (Canada) grâce à Jacques Cartier, qui, soutenu par François Ierremonte le Saint-… Le documentaire, Afrique, je te plumerai, montre une volonté farouche du colon d’effacer la mémoire collective des africains en détruisant la culture, les livres et toute sortes de traces qui prouveraient l’existence d’un système linguistique dans le nord du Cameroun, système qui a existé avant la colonisation. 47 D. Bouche, Histoire de la colonisation française, p. 243-273. La traite atlantique, faite par les Européens et les Américains, a déporté 12 à 13 millions de Noirs, dont l'essentiel à partir de la fin du XVIIe siècle. aide pour traiter le sujet. Philippe Dewitte, « L'Immigration : l'émergence en métropole d'une élite africaine », Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire. La France reprit la Louisiane occidentale à condition de ne pas la vendre ni à l'Angleterre et ni aux Américains, ce que Napoléon fit trois ans plus tard, sans l'appui ou l'approbation de l'Assemblée Nationale en 1803. Chaque année, outre thèses et mémoires, sortent en France et en Afrique une dizaine d’ouvrages touchant de près l’histoire de la colonisation française en Afrique : traite des Noirs, esclavage, racisme, travail forcé, travail des enfants…. L'idée que la colonisation en Afrique a bâti des États dont les frontières ne correspondent pas au découpage ethnique, séparant certaines ethnies entre plusieurs États, ou en rassemblant plusieurs dans le même, est un argument souvent utilisé. XIXe siècle - La colonisation de l'Afrique et ses détracteurs - Herodote.net Les désignations suivantes lui correspondent : « premier empire colonial », « empire royal », « empire monarchique » car il a été créé majoritairement par des régimes monarchiques Royaume de France (Premier Empire), « empire colonial français moderne » (datant de l'époque moderne). Il y a bien entendu des inconvénients à la colonisation. On trouve à l'assemblée nationale les Sénégalais Lamine Gueye et Léopold Sédar Senghor, l'Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, le Dahoméen Sourou Migan Apithy, le Congolais Jean-Félix Tchicaya ; Léopold Sédar Senghor entre au gouvernement comme secrétaire d'État à la présidence du Conseil en 1955, et Félix Houphouët-Boigny en 1956 et « participera à la loi cadre qui prépare l'indépendance (...) de l'Afrique noire sous domination française »[32]. APPREHENDER LA COLONISATION COMME SYSTEME, PROJET ET PRATIQUES. Mais quelles étaient les caractéristiques de cette domination ? Vers 1870, seulement 10 % de l’Afrique sont colonisés par des États européens : la France occupe l’Algérie et On distingue généralement deux grandes périodes, le pivot étant la guerre de Sept Ans, puis la Révolution et l'époque napoléonienne, épisodes au cours desquels la France perdit pratiquement l'ensemble de sa première aventure coloniale. En savoir plus, Herodote.net se développe avec le seul soutien de ses abonnés...En savoir plus, Déposez votre email afin d'être averti des événements relatifs à l'Histoire : expositions, conférences, spectacles etc. Néanmoins, de nombreux chercheurs la remettent en question : en premier lieu parce que le concept d'ethnie lui-même est contesté ; d'autre part parce que l'entreprise coloniale n'est pas un phénomène homogène : dans certains cas, les frontières ont en effet été tracées « à la règle », état de fait consultable sur n'importe quelle carte de l'Afrique, mais dans d'autres cas, le tracement fut effectué après expertise de missions dépêchées sur le terrain, qui recueillaient un certain nombre d'informations sur les régions concernées. Le basculement survient en 1872 quand le Premier ministre britannique Benjamin Disraeli annonce au Crystal Palace (Londres) sa volonté de promouvoir l'empire anglais. Leurs travaux sanitaires ainsi que la mise en place d'hôpitaux et d'une police sanitaire (cordons sanitaires, services de quarantaine dans les ports, lazarets) ont permis notamment de fortement diminuer la mortalité infantile dans l'Afrique noire colonisée[28]. L’opinion commune au nord comme au sud du Sahara continue d’attribuer mécaniquement à la colonisation les malheurs de l’Afrique subsaharienne. Les relations entre les puissances européennes à propos de l'Afrique au tou… Et accédez à des documents multimédia, exclusifs et surprenants ! Les colonies françaises d'Afrique noire accèdent, elles, pacifiquement a l'indépendance. • Les Kanaks, sous la conduite du chef Ataï, se révoltent contre la domination française en 1878. Le principal inconvénient que j'ai de mes yeux vu, c'est que, dès qu'elle s'est terminée, la France s'est enrichie à toute vitesse, ce qui montre bien que les colonies détournaient des capitaux vers des activités coloniales peu rentables pour l'Hexagone, qui s'en est enfin libéré vers 1960. Sujet brûlant mais extrêmement bien traité dans cet article. LA COLONISATION FRANÇAISE EN AFRIQUE ( MILIEU DU XIXe - MILIEU DU XXe ) La colonisation est une forme ancienne d’impérialisme qui aboutit à la domination directe d’un État sur un territoire éloigné. Diffusé sur France 2 et disponible en streaming, le documentaire « Décolonisations, du sang et des larmes », de Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza, met fin, avec d’autres travaux récents, au silence entourant cette période sanglante de l’histoire de France. SEANCE 2. Dans les faits, il perdura largement dans les années 1950[30]. La conférence de Berlin (1884 − 1885) fixe les règles de partage de l'Afrique. La colonisation francaise en Afrique L'Afrique francaise 1626: La Compagnie Française de l'Occident a été créé. D'une faible superficie émergée, ces DOM-TOM permettent toutefois à la France de revendiquer la plus grande zone économique exclusive (ZEE) au monde, couvrant 11 691 000 km2 d'océans, devant celle des États-Unis. Les pays européens affrontent, en Afrique comme en Asie, des royaumes puissants, souvent engagés dans des dynamiques de modernisation. Au XIXe siècle, l’Afrique devient le principal enjeu de la rivalité coloniale franco-britannique. L’empire colonial français fut, tout particulièrement sous le régime républicain, appuyé sur l’idée d’une mission civilisatrice. De Samory Touré à Ahmadou Chékou de Ségou Dans un discours prononcé à la chambre des députés lors des débats sur la politique coloniale (28 et 30 juillet 1885), Jules Ferry présente ainsi le but de la colonisation française : « Le parti républicain a montré qu’il comprenait bien qu’on ne pouvait pas proposer à la France un idéal politique conforme à celui des nations comme la libre Belgique et comme la Suisse républicaine ; qu’il faut autre chose à la France : qu’elle ne peut pas être seulement un pays libre ; qu’elle doit aussi être un grand pays, exerçant sur les destinées de l’Europe toute l’influence qui lui appartient, qu’elle doit répandre cette influence sur le monde, et porter partout où elle le peut sa langue, ses mœurs, son drapeau, ses armes, son génie. Ch.-R. Ageron, "La conférence de Brazzaville", in. En effet, l'éducation en langue française n'ayant été dispensée, durant la colonisation, qu'à une minorité d'africains, ceux à qui furent donnés les rênes de la plupart des pays lors des décolonisations, pour la plupart pacifiques, furent les membres de cette classe privilégiée récemment créée. Puis vient la justification physiocratique : les colonies doivent fournir les cultures exotiques que la métropole n'assure pas (sucre, café, indigo). Entre 1850 et 1914 les Européens étendent leur domination sur l'ensemble du monde. Le Second Empire étend le domaine français en Algérie et entreprend la conquête de la Cochinchine et du Cambodge, de la Nouvelle-Calédonie, de nombreuses îles dans le Pacifique (aujourd'hui en Polynésie française) et du Sénégal. La décolonisation a donné lieu à trois guerres qui se sont soldées par deux défaites françaises -en Haïti en 1803, en Indochine en 1954- … Ainsi, la frontière entre le Niger et le Nigeria fut tracée à la suite d'une expédition menée par le commandant Moll entre 1903 et 1904[23]. A partir de 1889, Ahmadou passa de la stratégie de l'alliance à la stratégie de la guerre. L'implantation du comptoir des Rivières du Sud en 1859, puis l'acquisition de la côte du Gabon en 1862 sont les principales étapes de la pénétration française en Afrique de l'Ouest. Inauguré au XVIe siècle, il a connu une évolution très contrastée selon les époques, aussi bien par son étendue que par sa population ou sa richesse. Les historiens, après les militants anticolonialistes en leur temps, soulignent classiquement l'incohérence existant entre l'affirmation des principes républicains par la France (« Liberté, Égalité, Fraternité ») et la pratique autoritaire de la colonisation, notamment par l'intermédiaire du Code de l'Indigénatet du travail forcé qui, malgré son interdiction par une Convention de 1930 de la Société des Nations – ratifiée par la France en 1937 – subsista dans les colonies françaises d'Afrique et en Nouvelle-Calédonie jusqu'en 194… 1.1 Les origines du phénomène colonial. Les ports anglais sont en première ligne ; ainsi Liverpool organise 4 894 expéditions et Londres 2 704. Viennent ensuite, les « libres de couleur » qui forment la seconde catégorie dans la hiérarchie coloniale. Quand se profile la décolonisation, au bout d'à peine un demi-siècle d'active présence européenne, celle-ci peut se targuer d'avoir lancé en Afrique l'urbanisation mais ses réalisations demeurent superficielles et fragiles. Pendant cette période, le développement des plantations entraîne l'essor de ports négriers tels que Nantes et Bordeaux. Le sénateur monarchiste de Broglie lance à la tribune du Sénat : « Les colonies affaiblissent la patrie qui les fonde. Dans les trois lycées d’A-OF, on ne compte que 172 Africains sur 723 élèves des classes secondaires », ajoutant « On fait de l’inégalité un principe de gouvernement en s’opposant par tous les moyens possibles à ce que les autochtones aient des diplômes d’État et puissent, en conséquence, occuper d’autres fonctions que subalternes »[27]. Ce récit de son expérience au Congo dans la période charnière de la colonisation européenne, cristallise tous les sentiments que suscitent alors l'Afrique en Europe, mélange de fascination, d'excitation de découverte de l'inconnu, mais aussi de peur et craintes d'un monde « sauvage », où il n'existerait aucune trace d'humanité. Au début de 1830, Charles X et ses ministres, alors au plus bas dans l'opinion publique, avaient pris la décision de se lancer à la conquête de l'Algérie (1830-1847) dans l'espoir de satisfaire la soif de conquête des Français et de regagner ainsi une certaine popularité[6]. La décolonisation en Afrique du Nord Il n'est guère facile aujourd'hui d'établir un bilan impartial de la colonisation française en Afrique du Nord, un bilan qui s'écarte à la fois des nostalgies impériales de « la plus grande France » mais aussi des lectures « anticolonialistes » étroitement manichéennes. Entre les premières installations de colons au XVIe siècle et le décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848, soit trois siècles, environ quatre millions d’esclaves (2 millions nés en Afrique et 2 millions nés dans les colonies) ont vécu dans les territoires sous domination française[10]. Celui-ci se limite alors aux départements d'outre-mer, déjà intégrés à la République, aux colonies du Pacifique, et à quelques possessions résiduelles. Ce n’est qu’à partir de la fin du XIX° siècle qu’ils s’engagent dans la conquête territoriale du continent. Le travail forcé fut utilisé à grande échelle dans les colonies d'Afrique. Histoire chronologique de la colonisation française de l’Afrique noire. B. Les étapes de la colonisation (Cartes pages 74-75): . Aujourd'hui, les restes de ce vaste empire colonial constituent la France d'outre-mer (les anciens « DOM-TOM »), une douzaine de territoires insulaires dans l'Atlantique, les Antilles, l'océan Indien, le Pacifique sud, au large de l'Antarctique, ainsi que la Guyane sur la côte nord de l'Amérique du Sud, pour une superficie émergée totale de 119 394 km2, soit à peine 1 % de la superficie de l'empire colonial à son apogée entre les deux guerres mondiales. En conclusion, on peut dire qu'avant 1939, le partage de l'Afrique entre les différents pays européens a constitué, dans une majorité de domaines, une entrée dans la modernité pour les peuples locaux. Les chroniqueurs médiévaux ont latinisé son nom sous la forme Ludovicus avant qu'il ne soit francisé sous sa forme actuelle, Louis. La colonisation se justifie par la nécessité d’affirmer l’influence française dans le monde, de développer le commerce et d’«éduquer » les populations indigènes. Histoire de la colonisation de l’Afrique (1) : le contexte. Aucun chiffre ne fut donné pour l'Afrique équatoriale française. « On peut s'appuyer sur les recensements qui font passer la population d'Afrique subsaharienne résidant en métropole de 13 517 personnes en 1946 à 17 797 personnes en 1962. En Algérie, le taux d'analphabétisme au lendemain de l'Indépendance est de 85 % au sein du pays[26]. Les Blancs se trouvent au sommet de cette hiérarchie et se divisent essentiellement en deux catégories : les négociants et les grands propriétaires fonciers dans le domaine du sucre. Expositions à des systèmes de développement différents de ceux qui étaient présents depuis éons. Présent sur tous les continents, il s'étendait à son apogée, de 1919 à 1939, sur 12 347 000 km2, où vivaient 68 690 000 habitants en 1939. Emmanuel LEROUIEL -Le 22 février 2012. Les colonies pratiquant l'esclavage, ont mis en commun la mise en place progressive d’une société tripartite composée de blancs, de « libres de couleur » (descendant d’Africain, métis ou non) et d’esclaves. La colonisation a duré 60 ans. Ainsi, par exemple, les affranchis, les Noirs et câpres libres sont écartés de la citoyenneté active. Les colonies françaises d'Afrique noire accèdent, elles, pacifiquement a l'indépendance. 1.2 La conquête de l’Afrique et la naissance de l’Empire colonial. L’auteur en a recensé plus de 500 parus en langue française depuis 1960. La colonisation n’estpas le produit d’un plan mais bien plus la conséquence du hasard et descirconstances… Près de 248 500 esclaves sont alors libérés (plus de 87 000 en Guadeloupe, près de 74 450 en Martinique, plus de 62 000 à La Réunion, 12 500 en Guyane, plus de 10 000 au Sénégal). XIXe siècle, colonisation de l'Afrique. Le fonds documentaire témoignant de la présence française en Afrique de l'Ouest, situé à Dakar, est en état de dégradation avancée. Initiée dès les XVIIe siècle et XVIIIe siècle, la colonisation de l'Afrique par les états européens s'accroît au XIXesiècle, par exemple avec la colonisation de l'Algérie par la France de Louis-Philippe en 1930. Bien loin de la fortifier, elles lui soutirent son sang et ses forces » (11 décembre 1884). Avant 1850 peu de territoires ont été colonisés en Afrique subsaharienne : les Français contrôlent Saint Louis et Gorée au Sénégal, les Anglais Zanzibar et la Gambie, les Portugais Bissau et le Mozambique, les Boers le Cap. La même année, un Français, le républicain de gauche Léon Gambetta lance à Angers : « Pour reprendre véritablement le rang qui lui appartient dans le monde, la France se doit de ne pas accepter le repliement sur elle-même. En Europe, Napoléon III exerce sa politique expansionniste par l'annexion de la Savoie et du Comté de Nice en 1860 par le traité de Turin. TOP 10 des citations colonisation (de célébrités, de films ou d'internautes) et proverbes colonisation classés par auteur, thématique, nationalité et par culture. En incluant la France métropolitaine, les terres sous souveraineté française atteignaient ainsi la superficie de 12 898 000 km2, soit près d’1/10 de la surface de la Terre, abritant une population de 110 millions d'habitants à la veille de la Seconde Guerre mondiale, soit 5 % de la population mondiale à l'époque. Prenez-la, non pour le canon, mais pour la charrue ; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, ma... Lire la suite. Certains notent en conséquence le caractère « positif » de la colonisation, ce que d'autres contestent, en témoigne la polémique qui concerna, en 2005, le contenu de l'article 4 de la loi portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.[réf. 1.6 Statut des peuples colonisés Les possessions coloniales ont connu différents statuts et modes d'exploitation ; des colonies antillaises esclavagistes du XVIIe et du XVIIIe siècle à l'Algérie française, partie intégrante de la France à certaines périodes, en passant par les protectorats de Tunisie et du Maroc et les territoires sous mandat de Syrie et du Liban. Pascal Blanchard, Eric Deroo, Driss El Yazami, Pierre Fournié, Gilles Manceron disent à ce sujet : « Dans son étude sur les flux migratoires venus d'Algérie, Jacques Simon rappelle[35] que, pour ces « travailleurs », la venue en France apparaît comme « le seul moyen d'échapper à la misère et à l'oppression coloniale ». Les Africains participent à la vie politique française, surtout à partir de 1946, date de l'adoption de la loi Lamine Guèye et de la naissance de l'Union française. Et, par rivalité mimétique, tandis que les uns déplorent les conséquences lointaines de l’impérialisme colonial, les autres réclamaient récemment qu’on en apprenne les « aspects positifs » sur les bancs de l’école. En 1788-1790, le nombre d’esclaves, plus de 780 000, représentent près de 90 % de la population des colonies françaises esclavagistes[12] : Les esclaves africains importés dans les colonies françaises venaient essentiellement d'une région comprise entre le Sénégal et l'Angola. Voici ce qu'il a déclaré, en marge d'un court séjour, à Alger, en février : « La colonisation fait partie de l’histoire française. L'un des chantiers les plus emblématiques, la construction du chemin de fer Congo-Océan (140 km), coûta la vie à 17 000 travailleurs indigènes en 1929[29]. Pourtant il n’a trouvé nulle part […] En Afrique, il nomme Faidherbe au poste de gouverneur du Sénégal. En Amérique, la Nouvelle-France s’accroît de façon spectaculaire et comprend presque la moitié de l'Amérique du Nord. Conclusion. Trois questions sont régulièrement soulevées. En 1804, les Français perdent le dernier fleuron de leur premier empire colonial : la colonie de Saint-Domingue proclame son indépendance et devient la République d'Haïti. Au moment de la décolonisation, les territoires colonisés par la France en Afrique comptaient un certain nombre d'infrastructures (maternités, hôpitaux, voies ferrées, routes, ports, aérodromes, écoles) construites sous l'administration coloniale. L'Amérique du Nord devient alors en majorité anglophone. La superficie du domaine colonial triple sous le Second Empire jusqu'à atteindre un million de km² pour cinq millions d'habitants. La politique impériale vise principalement de ce côté de l'Afrique à contrer l'influence britannique. Ils dressent la description suivante des conditions d'hébergement : « des lieux parfaitement impropres à l'habitation humaine ont été découverts à Paris, notent les services sociaux de la préfecture de la Seine, des caves, des greniers, d'anciens abris bétonnés, des tours d'usine servant de refuge à une population misérable ». S’agissant de la hiérarchie entre les esclaves, la principale distinction est effectuée en fonction de la couleur. De ce moment-là, les États européens vont s'engager dans la « course au drapea » en Afrique et en Asie... mais sans que les citoyens s'y intéressent le moins du monde. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les territoires français d'Outre-mer sont un enjeu central : entre l'été 1940 et la mi-1943, la quasi-totalité bascule dans le camp des forces de résistance. Des résistances en Afrique Occidentale à la colonisation française, l'épopée héroïque et la tragédie . Le premier espace colonial, constitué à partir du XVIe siècle comprend des territoires nord-américains, quelques îles des Antilles, les Mascareignes et des établissements en Inde et en Afrique. L'implantation du comptoir des Rivières du Sud en 1859, puis l'acquisition de la côte du Gabon en 1862 sont les principales étapes de la pénétration française en Afrique de l'Ouest. Une course à la possession où les deux plus grandes puissances impérialistes rêvent de liaisons mythiques : Le Caire-Le Cap où flotterait sans discontinuer l’Union Jack, Alger-Brazzaville pour le drapeau tricolore. Avec plus de 20 millions d'habitants en 1939, l'Indochine ne disposait que d'une seule université, fréquentée par moins de 700 étudiants. En 1997, l'historien Hugh Thomas donnait un total de 13 000 000 d'esclaves « ayant quitté l'Afrique » lors de la traite atlantique, dont 11 328 000 arrivés à destination au moyen de 54 200 traversées[11]. C'est ainsi que l'Afrique noire, considérée comme une terre sans maître, fait l'objet d'un partage au cordeau au congrès de Berlin en 1885. la colonisation française en Afrique. Conceptions politiques de la colonisation « A bas l'aventure coloniale ! Les Européens sont longtemps restés aux frontières de l’Afrique, sur les côtes océanes, ne s’aventurant pas à l’intérieur des terres, mis à part quelques aventuriers audacieux. Mickaël Augeron et Robert DuPlessis, dir.. Feriel Ben Mahmoud, Jacques Frémeaux (préface). l’Empire mis en place par Samory Touré qui va devenir l’un des grands opposants à la colonisation de l’Afrique occidentale. Des cahiers de doléance ont ainsi été envoyés par des habitants duSénégal, qui avaient rang de citoyen français, lors de la révolution. Ce n'est qu'en 1848 que la France abolit définitivement l’esclavage dans ses colonies. Apparaissent les bidonvilles comme à Nanterre où vivent près de huit mille Maghrébins[36] »[37]. De Samory Touré à Ahmadou Chékou de Ségou Candidat à l'élection présidentielle en France, Emmanuel Macron, du haut de ses petits 39 ans, devrait-il être le candidat à abattre, notamment, par les électorats de droite et d'extrême-droite, juste parce qu'il dit la vérité ? De 1940 à 1945, 500 000 Maghrébins prirent part au conflit dans les forces françaises. Au Cameroun, les 6 000 ouvriers de la ligne de chemin de fer Douala-Yaoundé connaissent un taux de mortalité de 61,7 % selon un rapport des autorités. Décolonisation débute dès 1950. SEANCE 2. Il est composé principalement par des possessions de la Nouvelle-France, aux Antilles, aux Indes, ainsi que des comptoirs et d'îles parsemées. Le bilan politique général de la présence française en Afrique reste toutefois l'anéantissement ou la désorganisation des structures de pouvoir pré-existantes à l'entreprise coloniale (par exemple, l'empire toucouleur, installé sur une grande partie de la vallée du fleuve Niger) et leur remplacement par des États calqués sur le modèle français. « La France en Afrique centrale, 1960-1979 » Atlas des Afriques, août 2016. À Saint-Domingue, en Guadeloupe et en Martinique, les union légitimes ou non entre Blancs et non-blancs sont fréquentes donnant lieu à un nombre significatifs de métis (12 à 14 % des esclaves en Guadeloupe en 1770-1794 sont des métis). Cependant, elle forme deux nouvelles colonies : l'isle Royale et isle Saint-Jean. Elle se rencontre régulièrement à partir des années 1830. Il s’agit surtout de les organiser en fonction des problèmes rencontrés dans chaque territoire mais aussi des richesses qu’on veut en tirer et des moyens qu’on veut mettre en œuvre. De 1947 à 1954, le nombre d'immigrés en provenance du Maghreb dépassera le million[34]. La guerre de Sept Ans se solde par la perte d'une grande partie des territoires coloniaux de la France au profit de la Grande-Bretagne (Nouvelle-France et en Inde)[3]. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les Européens s'en tiennent en Afrique à des établissements côtiers où ils troquent leurs marchandises contre de l'ivoire et... des esclaves avec les chefs de l'intérieur. La dernière modification de cette page a été faite le 27 mars 2021 à 10:12. Chronologiquement, l'annexion définitive de la Nouvelle-Calédonie en 1853 constitue la première action coloniale de l'Empereur. Un très petit nombre d'Indochinois fréquentaient le lycée, qui desservait principalement une clientèle européenne[25]. Cette séance, consacrée au processus de colonisation française en Afrique, reviendra sur les multiples ambivalences qui ont entouré le projet colonial et qui ont mobilisé le consentement autour de ce dernier. La seule ancienne colonie dont le statut pose question depuis le milieu des années 1980 est la Nouvelle-Calédonie, pour laquelle un référendum organisé en 2018 s'est soldé par un rejet de l'indépendance[7]. Le second espace colonial, constitué à partir des années 1830, se compose principalement de régions d'Afrique acquises à partir des anciens comptoirs, mais aussi d'Asie (Indochine) et d'Océanie (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Nouvelles-Hébrides). Tous les grands ports européens ont pratiqué la traite négrière mais avec une importance différente. En effet la colonisation n’a pas seulement consistées à acquérir des territoires. Cette séance, consacrée au processus de colonisation française en Afrique, reviendra sur les multiples ambivalences qui ont entouré le projet colonial et qui ont mobilisé le consentement autour de ce dernier. «L es programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord. Mais Ahmadou fut déçu: en 1889, Archinard attaque Koundian l'une des villes-fortes de son allié. En 1939, on estime que 80 % de la population indochinoise était illettrée et que tout au plus 15 % des enfants d'âge scolaire bénéficiaient d'une quelconque forme de scolarité. souhaitée]. Si la religion tient à l’époque la première place dans l’idée de « civiliser », la volonté de « francisation » apparaît également, ne serait-ce que dans la dénomination des territoires conquis en Amérique du nord, qui reçoivent l’appellation de « Nouvelle-France ». Les colonies africaines n'ont pas, en première approximation, rapporté d'argent à la Métropole. Colonisation dure peu : 60 ans. C'est seulement dans les années 1870 que les conquêtes coloniales deviennent un enjeu politique. Chaque semaine, un contrepoint historique de l'actualité, anniversaires, récits, devinettes : Gratuit et vous pouvez vous désabonner à tout moment. La Conférence de Berlin, en 1885, pose les règles de cette colonisation et marque le début d'un développement fulgurant : la totalité de l'Afrique est dominée par l'Europe en 1936, date de l'annexion de l'Éthiopie par Mussolini. ». Au XIXe et XXe siècles, la francisation — l’imposition du français et des mœurs et lois françaises —, prend le pas sur la christianisation, sans que celle-ci soit pour autant abandonnée. En 1960, tous les anciens territoires d'Afrique noire et Madagascar donne naissance à des Etats. 49 Abdelhafid Khellout, Pour ou contre l’école ? La colonisation, dans la quasi-totalité des cas, s’est de fait imposée par la force armée et sans le consentement des populations. Au XVIIe siècle, les établissements des Antilles françaises vivent de contrebande et de piraterie aux dépens des colonies espagnoles et hollandaises plus prospères. Retour à l'hexagone, Édition Pygmalion, 1997, 497 pages. En Afrique, les objets et services circulent dans une économie qui met la priorité sur les relations entre les individus et les communautés. Par ailleurs, en métropole, des mesures discriminatoires sont prises à l'encontre des Noirs et « gens de couleur ». La colonisation française en Afrique Dernière mise à jour le 02/03/2017 Publié le 01/12/2016 Par Christian Bardot En 2005, le Parlement vote une loi qui stipule à l’article 4 que « les programmes scolaires reconnaissent le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ». Les historiens, après les militants anticolonialistes en leur temps, soulignent classiquement l'incohérence existant entre l'affirmation des principes républicains par la France (« Liberté, Égalité, Fraternité ») et la pratique autoritaire de la colonisation, notamment par l'intermédiaire du Code de l'Indigénat et du travail forcé qui, malgré son interdiction par une Convention de 1930 de la Société des Nations – ratifiée par la France en 1937 – subsista dans les colonies françaises d'Afrique et en Nouvelle-Calédonie jusqu'en 1946[22]. Il établit la domination française en Afrique de l'Ouest et organise la domination française en Indochine avec l'aide de Lyautey. Ce second espace atteint son apogée après la Première Guerre mondiale, lorsque la France reçoit de la Société des Nations un mandat sur la Syrie et le Liban. Pierre Montagnon, La France coloniale, la gloire de l'Empire : Du temps des croisades à la seconde guerre mondiale, Édition Pygmalion, 1997, 508 pages. Il dérive de Clovis, ou Khlodowig. Entre 1975 et 1980, trois colonies obtiennent l'indépendance, achevant la décolonisation de l'Afrique : les Comores sauf Mayotte, les Afars et Issas et les Nouvelles-Hébrides. Pour ce qui concerne les anciennes possessions à majorité musulmane d'Afrique française du Nord, les choses se sont passées différemment et pour plusieurs raisons. C’est dans lesannées 1880que prend forme le projet colonial français, dans lesmilieux républicains et dans quelques milieux économiques. Sous l’ancien régime, la conversion au catholicisme était déjà un motif important dans la justification du colonialisme. Après une guérilla de près de 25 ans, il est capturé en 1898 et déporté au Gabon. Expositions à des connaissances issues de l’industrialisation. la colonisation française en Afrique. 1.3 Le mode d’exploitation colonial. Colonisation française en afrique Partage de l'Afrique — Wikipédi . En 1899, elle organise la résistance contre la colonne d'exploration Voulet-Chanoine, réputée l'une des missions les plus meurtrières de la colonisation française en Afrique de l'Ouest.